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La Double Vie de Félida
de Dominique Paquet
Tournée:
MAISON POUR TOUS DE COURDIMANCHE / Les Ulis
- Vendredi 21 novembre 2008 à 19h et à 20h30
Ce spectacle se jouera en 2009-2010 à la prison de Fleury Mérogis.
Propos :
Félida, soignée grâce à l'hypnose de 1858 à 1890 par le docteur Azam, est devenue une figure emblématique. Cette jeune femme présentait une double - voire une triple- personnalité articulée autour de ce qu'elle appelait elle-même ses « crises » ( pertes de connaissance et convulsions). Durant quelque temps, sa « condition seconde » finissait par l'emporter sur son « état normal ». C'est dans ces moments qu'elle se révélait la plus inventive, gaie, enjouée et d'une intelligence éveillée. Au delà de l'importance historique de ce cas, l 'histoire de Félida permet de convoquer plusieurs théâtralités: celle de l'hypnose et de ses hypothétiques simulations, celle de l'hystérie et de ses stratégies de séduction et celle enfin des personnalités de Félida, habitées par des consciences parfois contradictoires, alternantes et soumises à un théâtre du corps.
Eugène Azam (1822-1899) et Albert Pitres (1848-1928) Les docteurs Eugène Azam et Albert Pitres, développèrent des recherches fondamentales sur l'hypnose. Celles-ci restèrent en partie méconnues en raison de la notoriété de Bernheim sur le rôle de la suggestion, de Charcot sur la nosologie clinique des hystériques. Pourtant, leurs travaux sur les états de conscience modifiés et les altérations de la personnalité ont constitué une étape décisive dans le développement de la connaissance médicale. Eugène Azam réussit finalement à faire connaître et à imposer ses travaux sur l'hypnose, fondée médicalement par l'anglais James Braid à partir des démonstrations de music-hall de Lafontaine, magnétiseur français. Sa patiente Félida X... aux personnalités alternantes et inconnues l'une à l'autre, est restée célèbre dans l'histoire de la médecine. Janet dira d'elle qu'elle a contribué à créer la chaire de psychologie expérimentale et comparée au Collège de France.
Un homme par une nuit d'hiver, a arraché une femme d'un hôtel en flammes.
Elle dormait dans ses bras : ne l'ont réveillée ni le vacarme, ni la fureur de l'incendie.
Elle dormait, elle dormait. Il l'a emmenée avec lui dans son voyage de retour.
Dans le train, elle dormait à côté de lui, appuyée à son épaule. Il l'a emportée chez lui, elle dormait dans le fauteuil de son salon et ne se réveillait pas. Il a appelé des médecins qui l'ont auscultée, mais eux non plus ne purent la réveiller. Ils constatèrent seulement son sommeil profond et sain. Il se laissa vivre ainsi à son côté et comprit qu'il n'était lui-même que son rêve, et rien d'autre. Il devint plus vieux et plus indécis.
Botho Strauss, 1988.
¬ Dossier de présentation
¬ Photos
¬ La presse en parle
¬ Fiche technique
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