"Toute philosophie est autobiographique."
L’œuvre de Michel Onfray s’ancre profondément dans l’autobiographie.
A la différence des philosophes qui séparent leur œuvre de leur vie, chaque ouvrage d’Onfray s’ouvre par un chapitre autobiographique
qui fonde les analyses qui suivent et s’inscrit dans le mouvement d’une philosophie pratique, qui ne sépare ni la pensée de l’action,
ni surtout de l’émotion.
Cette émotion justement, que certains contempteurs du corps ont voulu éradiquer de la philosophie, ce tremblement singulier de l’être
humain, nous souhaitons dans ce spectacle les entendre et les faire voir, dans le mouvement spasmodique de leur existence.
En reparcourant l’œuvre d’Onfray, il nous a semblé que ces chapitres liés par fragments les uns aux autres, dépassaient le cadre
des confessions et ouvraient au travers de la vie d’un homme, vers une expérience philosophique universelle.
En même temps que se posent des questions existentielles, politiques, psychologiques au cœur d’événements de l’enfance, de l’adolescence
et de la maturité, naît la matière jubilatoire d’une résilience étayée par la philosophie, par l’enseignement de son maître Lucien Jerphagnon
décédé en septembre dernier, mais surtout par l’œuvre de Nietzsche, auquel ce spectacle emprunte son titre et quelques concepts.
Au fil du texte, on s’aperçoit qu’il s’agit au delà d’un destin singulier, de proposer l’expérience d’un exercice spirituel à l’instar des
philosophes antiques ou d’une exercitation à la manière de Montaigne.
Aux drogues dures, ce spectacle souhaiterait proposer une alternative : la drogue douce et joyeuse de la philosophie !